Navigation depuis Milos
Nous avions prévu une navigation de 60 miles plutôt tranquille sous gennaker à glisser mais au final rien ne s’est passé comme prévu. Au début nous avons du réduire les voiles en raison d’une cellule orageuse. Ensuite la force et la direction du vent ont été très variables, avec un grain. Nous avons eu la compagnie d’un jeune oiseau qui est resté plusieurs heures avec nous, mais qui suite à un mouvement de chariot de grand voile a laissé quelques plumes et nous a quitté. Bilan, nous arrivons à la nuit tombée à Monemvassia sur la côte Est du Péloponnèse après près de 11h de navigation.
Monemvassia
Nous sommes amarrés en long side dans le petit port bien abrité, au pied du rocher et de la vieille ville. Il y a pas mal de gros bateaux de charters mais il reste un peu de place pour nous.
Pendant que le capitaine enchaîne difficilement sur une grosse journée de travail, les filles visitent la cité de Monemvassia qui fut la plus puissante forteresse de l’Empire d’Orient. Coupée du monde pendant près de 2 siècles, elle est extrêmement bien conservée. On voyage dans le temps en ce baladant dans ses ruelles.
Nous nous dirigeons ensuite plus au sud. Premier mouillage dans une petite baie, moyennement abritée. Difficile de trouver du sable pour mouiller. 30 noeuds en rafales au mouillage : mauvaise nuit pour le capitaine. Sacrés vents catabatiques !
Le second mouillage sur la petite île d’Elafounissos au nord de Cythère est tout simplement paradisiaque.
La plage de Simos est considérée comme l’une des plus belles plages de Méditerranée. En tout cas elle est trop ventée pour que nous puissions y mouiller. Si le vent n’était pas on-shore, les vagues seraient peut-être « surfables ». Un petit goût d’Atlantique !
Gythion
Après une baignade (fraiche!) , nous quittons les eaux bleues turquoises du mouillage pour contourner Elafounissos par le Sud et remonter vers la ville de Gythion, au Nord de la péninsule du Magne. Les conditions de navigation font partie des plus mauvaises que nous ayons eu depuis le départ : mer croisée et vent assez fort. Il a fallu envoyer la GV dans 1m50 de houle et plus de 22 noeuds de vent.
Amarrés au quai de Gythion. Nous croisons un bateau français (Suzanne sympathise rapidement avec Lou, 13 ans) en convoyage vers la France. Il y a dans ce petit port un certain nombre de bateaux épaves, les taquets sont trop petits ou inexistants et la borne eau-élec sera hors service pendant plusieurs jours. Néanmoins la ville de Gythion est agréable. Maisons ottomanes et néo-classiques bordent le port, très animé en cette semaine de Pâques.
Dans la ville, la petite île de Kranai serait le lieu de la première nuit d’amour de Paris et Hélène avant leur départ pour Troie.
Pâques
Les fêtes pascales sont très importantes en Grèce. Le vendredi nous assistons à une procession. Le samedi à minuit après la messe, les cierges sont allumés et le pope descend vers une petite place pour un discours. Discours recouvert très vite par le bruit des pétards. Le pope continue imperturbable… Le dimanche, toujours suivant la tradition, nous faisons un combat d’œufs durs peints en rouge (Suzanne gagne haut la main) mais faisons l’impasse sur l’agneau rôti.
Les villages du Magne sont caractérisés par des maisons en forme de tour fortifiée. Les différents clans pouvaient ainsi se surveiller. Cette architecture est vraiment caractéristique du Magne et se retrouve encore aujourd’hui dans les constructions récentes qui ressemblent à de petits châteaux forts.
Cette péninsule de Magne est vraiment splendide, propice à la randonnée.
Après une petite semaine passée à Gythion, nous mettons cap vers le Sud et nous arrêtons à Porto Kagio. Les vents catabatiques sévissent : nous avons près de 30 noeuds jusque dans l’entrée de la petite baie. Nous sommes presque à l’extrémité Sud de la péninsule de Magne. C’est sauvage et tranquille en cette saison.
En route vers Kalamata
Lever à 6h pour arriver à Kalamata le soir. Ce sera une journée de moteur. En chemin nous faisons un arrêt express pour visiter les grottes de Diros. On y navigue sur plus d’un kilomètre entre stalactites et stalagmites. La grotte est immense, plus de 15km ont été découverts aujourd’hui. Des os de lions, panthères et hippopotames y ont été retrouvés.
Attention : fait exceptionnel !! Nous avons péché un poisson à Porto Kagio. Ou plutôt un poisson type dorade suicidaire s’est emparé d’un de nos hameçons. Le fait est notable car le dernier poisson de cette taille que nous ayons péché est une bonite en 2017 aux Antilles.
Puisque l’on parle de nourriture, nous avons goûté à la street food locale. Un must semble-t-il, le lieu était plein (de grecs). Alors c’est du pain pita frit, une brochette de viande trop cuite, un bout de fromage (pour nous, grillé et caoutchouteux), accompagné d’un demi citron. C’est tout simplement mauvais, très gras. On a touché le fond ! D’ailleurs cette spécialité n’a semble-t-il pas dépassé les limites du Magne.
Et les olives? Ne sont elles pas une délicieuse spécialité de Kalamata? Merci encore pour ces beaux partages et gros bisous à tous les trois
Ça sent le retour prochain vers la Sicile avant le début de la cohue. J ai trois copains qui partent rejoindre leurs bateaux sous deux semaines. Profitez donc bien de ce calme instant . Amities Olivier
Super 👍😁 tes photos Suzanne 😍🥰.
Tu me manques 💖❤️ beaucoup 💞💗.
Bisous 😚😘
Candice.