Turquie or not Turquie ? A vrai dire nous avons hésité longtemps avant de nous décider à y aller.

Tout d’abord parce que ce n’est pas vraiment sur le chemin du retour et qu’il va bien falloir que l’on songe à mettre le cap vers l’Ouest pour être de retour en Bretagne cet été.

Ensuite parce qu’il faut payer pour entrer et sortir du pays (cela nous a coûté 150 euros en tout).

Mais finalement nous nous sommes dit que nous étions trop proches des côtes turques pour ne pas y aller faire un petit tour. C’est parti : nous quittons Symi sous la pluie. C’est l’occasion de ressortir les vestes de quart et les bottes.

Datça est moins connue que Bodrum et Marmaris alors faisons un petit point géographie !

Quasiment toutes les îles à l’Ouest de la Turquie sont grecques. La frontière avec l’Europe est si proche… Aujourd’hui la Turquie accueille 15% des réfugiés au niveau mondial et il y aurait près de 4 millions de réfugiés Syriens.

En une semaine nous aurons le temps de faire 4 escales sur la péninsule de Datça.

La petite ville de Datça est très agréable et vivante. Elle reçoit en saison beaucoup de touristes, essentiellement turcs. En effet la péninsule est isolée et semble résister à la vague du tourisme de masse que l’on peut rencontrer dans d’autres endroits de la Turquie.

Seuls quelques ports permettent de faire une entrée en Turquie. Le port de Datça est le plus proche de Symi. Nous contactons un agent qui se chargera de faire nos papiers d’entrée et de sortie. On nous demande juste de passer à la police pour montrer nos frimousses. C’est bien plus simple qu’au Maroc !

La policière sera une des seules femmes voilées que nous croiserons. Même si l’islam est la religion majoritaire en Turquie, les signes et la pratique religieuse sont quasi absents. En tout cas dans cette région de Turquie bien sûr.

Dans le port de Datça, le capitaine du port tient son guichet dans la petite échoppe des pêcheurs. L’occasion de se régaler de poisson frais à prix mini : le bar est à 15 euros le kilo.

Comme en Grèce, il y a beaucoup de chats dans les rues mais curieusement aussi un grand nombre de chiens. Ces chiens sauvages dans les rues, assez gros, de type labrador, ne sont pas agressifs mais impressionnants.

Knidos

A l’extrême est de la Péninsule nous faisons escale sur le site de Knidos, ville antique grecque. Le site est vraiment remarquable et très tranquille en cette saison. Zan Zan est seul, amarré à un ponton de bois que nous partageons avec des pêcheurs qui vivent sur leurs petits bateaux.

Palamutbuku

Nous longeons ensuite la côte vers l’est pour nous arrêter au village de Palamutbuku. Nous serons de nouveau toujours le seul bateau au mouillage. Cafés et restaurants de bord de mer accueillent quelques locaux qui boivent un café, mangent ou partagent des parties de dominos, jeux de cartes et Backgammon. La journée s’écoule lentement.

Hayitbuku Koyu

Zan Zan au mouillage est encore seul dans cette petite baie qui a des airs de bout du monde. L’endroit est vraiment charmant. Les conditions sont idéales pour une première baignade autour du bateau. Il n’y a personne, parce que nous sommes hors saison mais aussi surement parce que le mouillage est une vraie horreur ! De nuit, le vent a tourné dans tous les sens et nous a poussé vers le quai. Nuit en pointillé pour le capitaine.

Au final nous serons restés une semaine en Turquie. Même si les paysages ne sont pas très différents de ceux des îles grecques du Dodécanese, le dépaysement culturel est important. Au niveau de la cuisine (et oui c’est essentiel !), la cuisine turque est plus élaborée, plus diversifiée que la cuisine grecque. 4 restos en 1 semaine : on a voulu en profiter au maximum avant de revenir au régime feta-tzatziki-tarama-moussaka (d’ailleurs ce n’est pas vraiment régime tout ça!).