Après un vol Le Caire-Athènes puis une nuit en bateau, nous voilà de retour à Leros.
Première impression : nous avions quitté en novembre une île à la végétation brûlée, elle est maintenant couleur vert tendre.
Il nous reste près de 2 semaines avant la mise à l’eau alors on en profite pour se balader sur l’île. Il fait beau ! Et oui nous sommes en T-shirt en cette fin février.
Ici la tradition du carnaval est bien présente. Suzanne, notre petite hawaïenne, s’éclate avec ses nouvelles petites copines grecques.
Niveau ambiance, c’est du grand n’importe quoi. Comme un air de fin de manif chez nous.
Après une petite retouche d’anti-fouling et quelques bricoles, Zan Zan est prêt pour la mise à l’eau le 28 février.
L’équipage est motivé pour reprendre une vie à 3 dans 12m² et entamer le retour vers la Bretagne, prévu pour l’été. Il nous reste donc un peu plus de 5 mois.
On commence avec une première petite navigation de 25 miles sous Spi pour rejoindre l’île de Kos. Sur une mer calme et un vent de 8 noeuds, ZanZan glisse à 6-7 noeuds … Magique ZanZan !
Nous passons 3 jours à la marina de Kos. La marina est remplie de bateaux de charter et de seulement 5 « bateaux de voyage » comme nous.
Du boulot pour Alan, de l’école pour Suzanne : nous n’avons pas vraiment le temps de découvrir l’île. En pleine ville, on trouve beaucoup de ruines, le platane sous lequel Hippocrate aurait enseigné et puis toujours des citronniers, des orangers, c’est si exotique pour nous. Amis jardiniers bretons : vous pouvez comparer avec votre citronnier en pot sur la terrasse !
Devant l’afflux des migrants, de grands centres pour accueillir les migrants ont été construits à Leros et à Kos il y a quelques années. On croise régulièrement des migrants dans les rues de Leros. A contrario, il semble que l’île de Kos ne réserve pas un très bon accueil à tous ces migrants qui arrivent sur sa côte.
Nous voyageons tranquillement sur des eaux où des hommes, des femmes et des enfants risquent leur vie.
Après avoir cité Agatha Christie dans l’article précédent, je ne résiste pas à tirer une citation de mon livre de chevet du moment.
« Pour les trois quarts des gens de cette planète il n’y a qu’une forme de voyage possible, c’est de se retrouver sans papiers dans un pays dont on ignore la langue et les moeurs. On se trompe à les accuser de vouloir changer la vie des autres quand ils n’ont aucune prise sur leur propre vie. » Dany Laferrière, L’énigme du retour (2009)
Ne manquez pas Rhodes terre de jean l apôtre. Amities nautiques . Olivier
Nous sommes actuellement à Symi, très belle île au Nord de Rhodes. Nous hésitons entre faire un petit tour en Turquie ou repartir vers les Cyclades. Malheureusement nous ne prévoyons pas de passer par Rhodes, faute de temps. Il faudrait passer des années ici pour faire le tour de toutes les merveilles à découvrir. Bises.
Je vous suis du Québec. Je vous trouve tellement courageux. Je n’ai pas la fibre de l’aventure, encore moins sur un bateau. Il me fait drôle de lire une citation de Dany Laferrière, un québécois d’adoption qu’on aime beaucoup. Bon vent!
Bonjour Jacqueline, merci pour ton message. Notre aventure se passe bien. En Méditerranée la navigation est plutôt tranquille, il faut juste se méfier des coups de vent mais la météo aujourd’hui est très précise. J’ai découvert Dany Laferrière avec ce livre et je suis tombée sous le charme de son style d’écriture et de la force de ses réflexions. Merci encore à toi de nous suivre.
C’est trop beau la Grème
Candice