Nous quittons notre superbe mouillage du sud de la Sardaigne pour une navigation assez tranquille d’environ 300 miles vers les Baléares.

Après 2 nuits, nous arrivons en fin de journée à Ibiza. Le mouillage est plutôt encombré, tous types d’embarcation se côtoient : des petits voiliers (nous en faisons partie), des voiliers de plus de 20 mètres, des yachts à presque 100 millions d’euros, des petits bateaux à moteur, des jet-skis… Pas vraiment intime mais on se doutait bien que cette étape n’allait pas nous plaire.

Etant donné que nous avions passé 4 jours au mouillage après Cagliari, nos réserves d’eau avaient bien baissé. Pour faire de l’eau, nous nous arrêtons pour une nuit au mouillage à Formentera (il est possible de faire de l’eau et de rester une heure à la marina pour 30 euros, par contre pour y passer la nuit c’est plusieurs centaines d’euros !!). Dans le mouillage de Formentera, on se rend vraiment compte que l’on a changé de monde. Bye bye la Méditerranée hors saison. Maintenant c’est tourisme de masse, comportements incivils, musique à fond, nanas en string, mecs tatoués avec gros pectoraux…. Vite vite on met les voiles, direction la côte espagnole.

On se traine un peu par manque de vent pour faire les 130 miles depuis les Baléares et après 24h nous mouillons dans la petite ville de La Azohia au sud de Carthagène, dans la province de Murcie. Pas plus de 15 bateaux au mouillage. Ouf!!

La petite ville est vraiment sympa. Beaucoup de locaux. Grandes serres de cultures intensives à proximité.

Après 2 nuits à La Azohia puis un mouillage sauvage pour s’abriter du vent nous continuons vers le Sud et nous arrêtons à Calabardina, petite cité balnéaire sans prétention. Là encore c’est une bonne surprise. 3 bateaux au mouillage ! La plage n’est pas extraordinaire mais c’est sans doute le prix à payer pour ne pas souffrir du sur-tourisme.

Grande étape vers le Sud en longeant la côte : marina de Benalmadena. Alors là, on a touché le fond ! Quelle concentration humaine… Tout le long de cette côte est bétonné. Pas grand chose d’intéressant à faire.

Nouvelle étape un peu plus au Sud, arrêt à la marina de la ville d’Estepona. Encore un endroit très touristique mais la ville très fleurie a du charme et le vieux centre est remarquable.

Dernier saut de puce en Méditerranée : Gibraltar. Nous dormons dans la baie en face du fameux rocher. Nombreux dauphins dans la baie pas du tout tranquille, à croire qu’ils aiment l’agitation. C’est dimanche, c’est la fête au mouillage, du grand n’importe quoi avec les jet-skis… au secours !

Le lendemain Zan Zan sera de retour en Atlantique après 11 mois en Méditerranée : on va retrouver les marées, les courants, les algues, les eaux plus fraîches et on va essayer d’éviter les orques !

Au final, depuis la Sardaigne on aura parcouru 750 miles en 12 jours.